Gant de velours

Tout ce que tu n'as pas osé dire sur le monde ou à ta belle-mère. Considérations, pensées existentielles et poussières d'étoiles dans tes yeux. Du concentré d'humain, parfois reconditionné.

image_author_Angéline_Lcmb
Par Angéline Lcmb
12 mai · 3 mn à lire
Partager cet article :

Sommes-nous voué·e·s à devenir des vieux cons ?

Ne pas hésiter à mettre cet article au féminin, tu l'auras compris.

Est-ce la trentaine qui s’approche à pas feutrés, l’air de rien ? Les désillusions de la vie d’adulte rêvée qui se noie sous les créances et les cafés froids ?

Ou alors est-ce un truc que je ressens sans trop le comprendre encore ?

L’envie de rester en boule sous une couette, le besoin d’arrêter de chercher à sociabiliser à tout prix (et surtout à celui de bières que j’aurais pu économiser pour acheter un vélo, ou un aspirateur, ou un truc… de vieux con), la perte d’un idéal qui ne se résume pas en un schéma linéaire qu’on nous vend depuis l’enfance…

Et une sensation de lassitude.

D’être blasée.

Blasée de payer des factures, blasée de jours qui se ressemblent, blasée de rêves auxquels j’ai pu renoncer.

Et puis se renfrogner.

Peu à peu se complaire dans des habitudes qui nous rassurent autant qu’elles nous enferment. Se plaindre du mal de dos, du froid, de la pluie. Des gens pas gentils qui nous grillent la place au supermarché ou ceux qui laissent des PV sur le pare-brise alors que t’étais garée là depuis deux minutes.

Sentir le poil se hérisser quand un vent de fraîcheur caresse nos joues et les fait rougir de ses changements qui s’imposent.

Puis finir par lâcher, enfin…

« C’était mieux avant. »

...